Le diamant est une forme cristalline de carbone qui compte parmi les minéraux naturels les plus durs au monde. Or, le terme de « diamant » évoque en chacun d’entre nous le produit fini, à savoir la pierre taillée en rond brillant, soit la taille la plus célèbre. Mais au fait, est-ce qu’on distingue, à l’œil nu, un diamant naturel d’un diamant synthétique, soit créé en laboratoire ? Et non ! Les deux sont pratiquement identiques, et partagent la même composition chimique et physique. Ce qui n’empêche pas quelques différences : examinons-les ensemble et observons leurs atouts respectifs.

Les diamants naturels sont une forme très rare de carbone qui s’est formée sur une période de plusieurs millions d’années dans des conditions spécifiques : une température dépassant les 1300 °C et une pression supérieure à 70 000 kg par centimètre carré, ce qui correspond à une profondeur de 100 à 200 km sous la surface de la Terre. Impossible de dater exactement la création d’un diamant : certains se sont formés en quelques jours, d’autres en quelques semaines, et d’autres encore en plusieurs millions d’années, selon les changements de température et de pression qui ont pu interrompre leur formation.

La grande majorité des diamants trouvés dans les mines ont été formés dans le manteau terrestre, qui présente les conditions idéales à leur formation. Ils ont ensuite été ramenés à la surface de la Terre par des événements sismiques, tels qu’une forte éruption volcanique ou un tremblement de terre. La rareté des diamants est exacerbée par la difficulté de leur extraction et leur faible nombre. La demande de diamants est en constante augmentation, ce qui se reflète sur leur prix. Or, les conditions d’extraction des diamants sont très controversées : l’utilisation de machines lourdes a un impact très lourd sur l’environnement et les mines de diamant emploient souvent des enfants. De manière générale, le travail est dangereux et mal payé, et dans de nombreux pays, les bénéfices tirés de l’extraction des diamants financent, directement ou indirectement, les conflits civils et le terrorisme.

Le diamant cultivé en laboratoire a révolutionné l’industrie du diamant. Fabriqué en laboratoire avec une intervention humaine, le diamant synthétique jouit des mêmes propriétés visuelles, chimiques et physiques que les diamants extraits naturellement d’une mine.

Pour créer un diamant synthétique, il existe deux méthodes, reproduisant chacune le même procédé que celui qui se produit dans la nature. Si on suit la méthode CVD (dépôt chimique en phase vapeur), un petit germe de cristal est d’abord placé dans une chambre scellée. On y injecte ensuite une combinaison de gaz riches en carbone et en hydrogène, avant de chauffer l’ensemble à haute température, causant une décomposition des composants atomiques individuels. Sous l’effet d’une chaleur et d’une pression intenses, les atomes de carbone se fixent alors à la surface du cristal, formant une couche de diamant cristallin pur. Ce processus est répété plusieurs fois, couche par couche, jusqu’à formation complète du diamant. La méthode haute pression-haute température (HPHT) est une autre méthode utilisée par les laboratoires. Plus ancien, ce processus est plus rapide, mais la qualité des diamants est moindre.

Les diamants synthétiques présentent certains avantages par rapport aux diamants extraits. Moins chers (en moyenne de 20 à 30 %), leur empreinte écologique est nettement plus faible, ce qui est un argument de taille lorsqu’on a à cœur les problématiques environnementales.

Les diamants synthétiques sont donc considérés à juste titre comme une alternative éthique et durable par rapport aux diamants naturels. Si vous souhaitez acquérir un diamant d’une pureté parfaite à un prix intéressant, c’est la solution idéale. L’inconvénient ? On pense, à tort, que ces diamants conserveront à long terme la même valeur, voire une valeur plus élevée, que les diamants naturels. Ainsi, si vous souhaitez faire un investissement à long terme, le diamant synthétique n’est peut-être pas le meilleur choix.